Les dégâts du salpêtre

Les effets du salpêtre varient, selon son degré de propagation, entre les petits désagréments esthétiques et les dégâts dévastateurs. Lorsque l’état d’avancement du salpêtre devient élevé, il peut conduire à certaines dégradations des matériaux de construction de votre logement

La pulvérulence des pierres

Si la structure atteinte de salpêtre est construite en pierres, celles-ci seront affectées par l’interaction chimique avec les sels minéraux ou nitrates de potassium. Dans la plupart des cas et surtout si les remontées de sels datent de plusieurs années, elles commencent à s’effriter et à se transformer en poudres. Cela peut arriver à un niveau visible ; c’est-à-dire sur les murs au-dessus du sol et ainsi, vous pouvez détecter le problème et prendre les mesures nécessaires aussitôt que possible pour réparer les dégâts avant que cela n’aille plus loin.

Toutefois, cela peut aussi très bien avoir lieu au niveau souterrain, fragilisant ainsi les fondations et la structure tout entière, et ce sans que vous vous en rendiez compte à temps ; avec le temps malheureusement, la situation ira de mal en pis. Ceci peut devenir très dangereux et même conduire, dans les cas extrêmes, à des menaces d’effondrement partiel de la structure ; menace que vous ne devez pas sous-estimer surtout s’il s’agit de l’endroit où vous vivez.

Eclatement du béton

La présence d’eau et de sel peut également faire gonfler les murs ce qui conduit dans les cas extrêmes à l’éclatement du béton. Ceci va non seulement dégrader l’intérieur de votre maison, mais plus important encore cela sensibilise la structure car l’impact a tendance à empirer au fil du temps.

Dégradations superficielles

en plus de la fragilisation interne de votre maison, certaines déformations esthétiques dues à l’invasion du salpêtre sont à déplorer, notamment les détériorations superficielles :

  • Peinture ou enduit effrités
  • Papier peint décollé
  • Apparition de tâches de moisissures de couleurs vertes ou noires
  • Apparition de traînées de poudres blanches ou jaunâtres
  • Boiseries pourries et irrécupérables
  • Pièces de la maison souillées d’auréoles brunâtres
  • Murs imprégnés d’odeurs désagréables et malsaines
  • Dégradation des appareillages électriques
  • Efflorescences ou « tâches blanches » sur les murs

Traiter les dégradations superficielles

La détérioration des matériaux de construction nécessite une sérieuse entreprise de rénovation qui remettra la structure dans un état vivable et conforme aux normes basiques de sécurité. Par contre, les effets visibles, bien que nocifs pour la santé et dangereux pour la tenue de la maçonnerie sur le long terme, peuvent très bien être « camouflés » grâce à certaines techniques très simples, dont :

  • La peinture et les enduits anti-humidité : appliqués en surface après nettoyage des murs, ils apporteront un minimum d’imperméabilité, ainsi que de la « gaieté » à la pièce atteinte par l’humidité.
  • Les cache-misères : il s’agit de contre-cloisons qui servent à « cacher » les dégradations.